Une vague de fond chamboule le monde de la psychothérapie depuis quelques années. La « pleine conscience » (mindfulness, en anglais), basée sur la méditation bouddhiste, est de plus en plus populaire. Les articles sur ses bienfaits pullulent sur l’internet. Regard sur un phénomène qui a rejoint Montréal.

MATHIEU PERREAULT – LA PRESSE

WASHINGTON — Au dernier congrès annuel de l’Association américaine de psychologie (APA), en août à Washington, une douzaine de séances d’information portaient sur les bienfaits de la pleine conscience et sa cousine, l’« autocompassion ».

La « pleine conscience » consiste à prendre acte de son environnement et de ses émotions intérieures sans leur apposer de jugement. Elle met l’emphase sur les expériences présentes, plutôt que sur les souvenirs du passé ou les anticipations de l’avenir.

« Il y a de plus en plus de preuves que la méditation et l’autocompassion ont un impact sur le cerveau et la santé », expliquait Larry Stevens, un psychologue de l’Université de l’Arizona du Nord qui organisait l’un des panels sur la pleine conscience du congrès de l’APA.