Annonce également la création du programme d’accessibilité Mindspace (MAP) qui contribuera à garantir un accès équitable aux traitements.
Montréal—La clinique montréalaise Mindspace Wellbeing a annoncé aujourd’hui le lancement officiel de son programme de psychothérapie psychédélique, rendant ainsi la psychothérapie assistée par la kétamine accessible au grand public pour la première fois au Québec. Cette annonce vient un an après le lancement de son Programme d’intégration et d’utilisation sécuritaire des psychédéliques (PHRI) qui jumelle des thérapeutes et des coachs qualifiés avec des personnes qui utilisent de manière autonome les psychédéliques à des fins thérapeutiques. Mindspace élargit ainsi son offre pour inclure, en plus de ses thérapies d’intégration psychédélique, des traitements supervisés, via l’administration de la kétamine, un psychotrope qui n’est pas actuellement soumis aux mêmes contraintes réglementaires que certaines autres substances psychédéliques.
« Nous nous attendons à travailler dans un avenir proche avec la MDMA et la psilocybine pour traiter des maladies mentales telles que la dépression, le TSPT et la dépendance , déclare le Dr Joe Flanders, psychologue clinicien et fondateur de Mindspace. « Mais l’avenir proche est encore lointain pour les personnes qui souffrent dans le moment présent, et la kétamine s’avère un outil dont nous disposons actuellement et qui offre des résultats prometteurs lorsqu’elle est administrée de manière consciente et couplée avec le bon type de psychothérapie – particulièrement pour soulager la dépression ».
L’avenir proche est encore lointain pour les personnes qui souffrent dans le moment présent, et la kétamine s’avère un outil dont nous disposons actuellement – Dr. Joe Flanders, Psychologue clinicien et Fondateur, Mindspace
« Le fait est que la psychothérapie assistée par les psychédéliques ainsi que les approches du bien-être basées sur la pleine conscience sont extrêmement complémentaires. Elles partagent une éthique qui est au cœur de ce changement de paradigme que nous observons dans le domaine de la santé mentale et les soins de santé en général », déclare Andrew Rose, directeur du Programme de pleine conscience en groupe et du programme PHRI à Mindspace. « Il s’agit de s’éloigner d’un modèle qui limite les gens à simplement gérer leurs symptômes pour nous diriger vers un traitement curatif qui leur permettra d’adresser directement la source de leur problème une fois pour toutes ».
La clinique a récemment élargi son équipe de professionnels de la santé, qui était principalement composée de psychologues, pour inclure des médecins de famille, des psychiatres et des infirmières.iers. « Ce sera vraiment une entreprise interdisciplinaire », dit le Dr Flanders, qui note que l’élargissement de l’équipe reflète l’approche intégrative du traitement. « Si nous tentons de résoudre ces problèmes en traitant la personne dans sa globalité, il est logique que nous ayons une équipe qui reflète notre vision ».
La clinique a également annoncé la création du Programme d’accessibilité Mindspace (MAP), une nouvelle initiative visant à garantir un accès équitable à ses nouveaux traitements, ainsi qu’à ses programmes existants. «Nous sommes de plus en plus conscients du fait que les personnes qui souffrent le plus sont souvent celles qui ont le plus de mal à accéder aux traitements » , explique Rose, qui favorise les programmes de groupe pour répondre à ce problème criant. « Nous espérons arriver à un point où les soins de santé mentale seront couverts par un système public efficace, mais en attendant, nous essayons de faire preuve de créativité pour faire parvenir ces soins à ceux qui en ont besoin ».
Nous essayons de faire preuve de créativité pour faire parvenir ces soins à ceux qui en ont besoin – Andrew Rose, Directeur du programmation et psychédéliques, Mindspace
Cela inclut l’officialisation du programme de bourses existant pour les groupes de pleine conscience, l’utilisation d’échelles mobiles de traitements individuels lorsque cela est possible, et la création d’un fonds auquel des tiers peuvent faire des dons afin de soutenir le traitement d’autres personnes. Bien que ces initiatives puissent sembler peu conventionnelles, le Dr Flanders affirme toutefois qu’elles s’alignent tout-à-fait avec le modèle de bien-être prôné par Mindspace, ainsi qu’avec les cadres collectifs plus traditionnels. « Prendre soin de soi est important, nous le savons. Mais aucun d’entre nous n’existe dans une bulle. Pour nous sentir mieux nous-même, nous devons prendre soin des gens qui nous entourent, découvrir leurs besoins et apprendre comment nous pouvons les aider. Et ce n’est pas seulement une aspiration fleurie ; la science nous le dit ».
Mindspace prévoit traiter ses premiers patients avant la fin de l’année 2020.
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